En ces temps d'aveuglement médiatique dans le traitement de l'actualité élyséenne, il est bon, et salutaire, de lire la presse étrangère. Lucide, caustique, mais aussi cruelle, elle NOUS regarde LE regarder. Avec nos doutes. Nos envies de changement diffuses. Nos contradictions. Et notre honte.
« De l'élégance, que diable ! » titrait un article du Times, repris par (l'excellent) Courrier International de cette semaine. « Depuis sa conférence de presse du 8 janvier, Nicolas Sarkozy est devenu le lauréat incontesté du prix Silvio Berlusconi de l'homme politique le plus embarrassant de l'année », débute le papier. Le journal londonien estime que le président français doit surtout sa plongée dans les sondages à sa vie amoureuse. « La faute de Sarko aux yeux des Français, c'est une sorte de crime contre l'élégance à la française, un manquement aux préceptes d'un certain savoir-vivre présidentiel. Vu de Paris, il est tout à fait acceptable que le président français tombe amoureux mais d'une façon si peu raffinée et si américaine, non !».
« C'est Berlusconi au carré », renchérit le Corriere della Sera, à Milan. « A Paris, on se paie la tête de Sarko et on fait la queue pour voir le film de la soeur de Carla, Actrices, dans lequel leur mère se lamente parce sa fille aînée (Valéria) ''aurait pu épouser un prince'' ». Et l'éditorialiste de se gausser de ce « fameux sens de l'Etat qui s'évanouit entre le papier glacé des magazines, les insultes des blogueurs et l'agacement contre ce président qui se fiance et part en vacances alors que les prix grimpent en France aussi ».
« Sur l'échiquier mondial, il ne semble pas y avoir chef d'Etat plus satisfait de l'être, d'homme qui tire un meilleur parti de l'exposition médiatique qu'implique sa charge, de mâle plus exultant sur ses conquêtes », estime de son côté Terra Magazine, depuis Buenos Aires. « Nicolas Sarkozy s'amuse beaucoup et veut montrer à quel point le pouvoir le remplit d'énergie pour mieux désirer et être désiré, pour faire de son mandat une fête permanente, une ivresse de lui-même, une érection. »
mercredi 23 janvier 2008
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4 commentaires:
Domage aussi que toutes ces critiques n'alimentent encore le phantasme de toute puissance du petit Nicolas.
Peut on craindre que l'Elysée ne devienne une scène où se joue "la vie est un long fleuve tranquille", Carla et le fils de sarko.........à quand la nouvelle rumeur?
"Les français se plaignent toujours" telle est entre autres la critique de Carla entendu ou lu dans les magasines, en attendant cette beauté caché sous le maquillage artistique ne suffise plus aux français qui n'admirait qu'une affiche, c'est l'heure de la débandade..........On se croierait vivre en direct la mise en scène du film "Marie Antoinette"......A quand la révolution?
Pascale
A quand la révolution ?
Quand il n'y aura plus de pain ?
Ou plus de télé et de journaux people pour endormir les foules ?
En tout cas, le masque du pouvoir est fêlé. Et la lucidité semble gagner du terrain.
Proverbe chinois : ""Quand l’ombre des gens petits s’ étend, c’est le signe que le soleil se couche".
Merci de contribuer à rallumer la lumière (les Lumières)
La lumière reviendra enfin nous sommes en 2012!
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